Culture : l’autre chantier en construction

L’ouverture, au Mali, est aussi culturelle. La culture malienne, on le sait, séduit de plus en plus à l’extérieur...

Elle séduit par sa musique, notamment, à l’heure où le fameux couple Amadou et Mariam enchaîne les tournées internationales à succès. Bassekou Kouyaté, le maître du ngoni, se prépare, lui, pour le festival des Kora Awards, et Salif Keita s’apprête à s’envoler pour une série de concerts européens. De cette réussite, le tourisme profite : le Festival (musical) sur le Niger vient de se clore à Ségou, la 2e ville du pays, avec une affluence notable.

Encore faut-il que l’ouverture s’étende aux autres secteurs artistiques, généralement moins bien dotés. Les maux rencontrés ailleurs se reproduisent ici : à commencer par la faiblesse des « ressources humaines », et donc de la formation, que l’enclavement artistique, faute de moyens, entretient. On saluera donc la remarquable exposition organisée ces jours-ci par la France autour d’un grand plasticien contemporain, Claude Viallat. Initiative singulière, qui permet aux Maliens d’accéder au patrimoine de l’art contemporain.

Images de l’exposition Claude Viallat organisée au Musée national du Mali et aux Quartiers d’Orange  : jeux de formes et effets de surfaces, qui renvoient à
 la richesse de la création textile malienne, illustrée ici avec l’éditrice Kadiatou Konaré devant une œuvre de Viallat.